• Le voyage de retour commence doucement, nous attendons au port de Bugarula, là où se trouve la fabrique de « boats ». Nous nous posons à l'abri du soleil, nos passagères préfèrent attendre à bord, protégées par un parapluie devenue ombrelle.

    Nous sommes impatients, le soleil nous pèse et nous nous demandons où sont passés nos collègues congolais. Il n'est resté de leurs motos que les casques dans la soute, pourtant elles nous avait accompagnée à l'aller, mais la zone de santé est pauvre et les motos se partagent...

    Elles, elles causent, se penchent sur le petit, sa mère lui murmure quelque parole tendre. Elles sont à l'ombre, tranquilles dans l'attente, sachant que le départ viendra, qu'elles retrouveront plus tard les leurs. Elles ont traversé des années de malheur, peut être aussi grâce a cette patience et sans doute avec un brin de fatalisme.

    Aujourd'hui elles attendent dans cette baie de l'île quelque chose comme un nouveau départ.



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  • Il se qualifiait lui même de « vulnérable fourmi », lui à qui l'on doit cette crête des minarets qu'est Istanbul vue depuis la Corne d'Or.

    Né chrétien en Cappadoce, il a passé la moité de sa vie janissaire, se battant d'Autriche en Perse pour le sultan Soliman (dit le Magnifique). Simple soldat, technicien puis ingénieur du génie militaire, à 50 ans, il devient l'architecte en chef du Hassa Mimarlar Ocagi - le corps impérial des architectes.

    Son architecture est marquée par la fascination des Ottomans pour Hagia Sofia, par la recherche du vaste et lumineux espace que ce doit d'être une moquée. Aboutir à cet espace, à cette lumière, c'est coiffer ses bâtiments d'un enchevêtrement de dômes et demi-dômes. C'est libérer les murs de leur charge pour qu'ils puissent laisser filtrer la lumière. Ses mosquées sont alors comme des pyramides de marbre que leurs minarets lacent vers le ciel.

    Voici sa tombe, au coin de la Suleymaniye, entre ces étranges pierres tombales comme coiffées de turbans, à coté de la tombe de Soliman et de celle de sa favorite, Roxelane. La tombe de Mimar Sinan surplombe la Corne d'Or, le Bosphore et cette ville qu'il a contribué à façonner.



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  • Au pied de la falaise aux bouddhas notre inventaire de points d'eau nous amène à cet étrange sanctuaire chi'ite. Au centre de la cour, près d'un arbre orné de drapeaux, une basse structure cylindrique occupe la place. Elle est peinte en bleu en en blanc. Sur son mur extérieur des petites alvéoles sont creusées à intervalles réguliers.

    Il semblerait que les pèlerins qui viennent visiter ce lieu doivent faire le tour de la structure en mettant leur main dans les alvéoles. Cela pourrait être la tombe d'un homme saint, mais cet étrange rituel fait penser à quelque chose de plus ancien, une forme de moulin à prières.

    Et voilà qu'en se tournant vers la falaise mutilée on aperçois au milieu de niches abandonnées la silhouette triangulaire d'un bouddha méditant...



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