• Cela fait déjà quatre heures que nous marchons en direction du nord ouest depuis Belobaka - un bourg déjà à une soixantaine de kilomètres de Tsiroamandidy, capitale du Bongolava. Nous avançons dans un paysage de collines couvertes d'herbes sèches, suivant parfois ce que fût la route de Belobaka à Akanvadra sur les bords de la Manambolo, notre destination.

    A priori, et puisque nous avons laissé Tsiroanomandidy (« là où deux rois ne peuvent régner » limite du monde merina et du monde sakalava) derrière nous nous sommes déjà en plein pays sakalava. Et pourtant, voilà, juste au-dessus de cet arbre sur le flanc d'un petit piton rocheux un tombeau merina...

    Ces tombeaux marquent le cœur d'un territoire familial on y ramène les squelettes des membres de la famille qui seraient morts au loin, on y célèbre la cérémonie du famahadiana - le retournement des morts, on les construit en pierres pour durer...

    Mais voilà ce tombeau solitaire, sur le bord d'un chemin de crête, loin de tout village, et probablement déjà en territoire « ennemi »...

    Pourquoi est-ce que cela me fait penser au poème de Basho :

    Herbe d'été flétrie
    tout ce qui reste
    du rêve de guerriers
    ?

     


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