• De la route Puuc à San Cristobal (lettre du 26 janvier 2002)

    Campeche : encore un lieu où je suis passé. Encore des belles églises, encore des bâtisses basses aux couleurs pastel. La ville fut fortifiée au XVII pour la protéger contre les pirates anglais, français et hollandais. Les tours et un morceau de mur sont tout ce qui reste de ces fortifications. Un soir, un maçon finissant la rénovation d'une des tours nous invite à rentrer. Nous montons sur le toit par une rampe qui servait à monter des pièces d'artillerie tirées par des chevaux sur le toit. C'est la nuit, depuis les murailles, je regarde la ville s'agiter et des phares lointains parler aux marins. Les tourelles aux coins du bâtiment sentent la pisse, nous redescendons. Là le maçon nous raconte une histoire de pirate momifié trouve au sous-sol avec sa patte de bois.

    A Palenque la chaleur est écrasante, le site toujours aussi magnifique entre brume et foret vierge.

    Cela fait quatre jours que nous sommes à San Cristobal. Nous retrouvons le froid des hauts plateaux guatémaltèques et la variété des vêtements des peuples des vallées autour. Hier nous étions à Zinacantan, avant hier à Tenejapa.

     

    Par un coup de bol non voulu nous sommes tombe le jour du Saint Patron, San Idelfonso. L'habit des hommes de Tenejapa est un poncho de laine marron fonce attache autour de la ceinture portée sur un short blanc fortement brode au niveau du genou.
    Des bouffées de pom sortent de la porte de l'église, c'est un encens déjà sacre pour les mayas de l'époque classique obtenu de la résine d'un arbre.

    Devant l'église une rangée d'hommes portant des bâtons attend.

    Soudain la cloche se met à sonner, deux hommes sortent de l'église avec des fusées, les explosions commencent.

    Maintenant quatre bannières rouge bordeaux émergent, suivies d'un groupe d'hommes, on entend de la musique de tambour et de flûte, puis d'autres instruments à vent. Sortent des saints portés par des hommes, chaque saint habillé avec des tissus traditionnels du coin, chaque saint entouré, suivi, de deux femmes portant des encensoirs brûlant du pom sur des charbons.

    Puis c'est une croix complètement couverte de feuilles qui est sortie de l'église : alors, est-ce une croix chrétienne, ou est-ce une représentation de l'arbre monde sacré des mayas pré-chrétiens ? Sans doute les deux...

    Dans la procession il y a des hommes habillés de différentes façons, certains portent des chapeaux à rubans et des écharpes noires et rouges, d'autres des chapeaux de cow-boy, la marche est fermée par ceux qui attendaient avec des bâtons. Chaque costume correspond sans doute à un niveau de hiérarchie... La procession se déplace rapidement et s'arrête d'un coup, là des vivas aux différents saints sont lancés accompagnés de coups de musique rapide. Quand la flûte et le tambour recommencent la procession reprend la route. La procession retourne à l'église après avoir fait un tour du village.

    Il doit se faire une consommation monstre de liqueur dans cette fête, lors que nous repartons, nous passons plusieurs hommes, certains en vêtement traditionnel allongés par terre...



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