• Inonoa no vaovao ?


    J'avais pensé intituler ce billet « Dazibao ! » mais à la réflexion je me suis dit que ces journaux sur une corde à linge n'étaient pas vraiment des dazibao, puisqu'ils n'étaient ni autoédités, ni particulièrement officieux, ni vraiment oppositionnels.

    Quoi qu'il en soit, le matin aux quatre coins de la ville les vendeurs de journaux posent les titres du jour au sol (lestés de petits cailloux) ou les accrochent à une corde à linge comme ici. Par petits groupes les passants s'arrêtent, lisent la une de feuille de chou après feuille de choux. Sans doute qu'ils commentent ce qu'ils lisent, peut-être achètent-ils même un numéro...

    La presse semble florissante, les titres sont nombreux - en français, en malgache : Le Midi, L'Express, Les Nouvelles, Gazety, Ngah, Taratra... Cependant, un journal coûte environ 400 Ar, l'équivalent Smic (que peu de personnes touchent) est d'environ 80 000 Ar par mois. Donc acheter le journal chaque jour est impossible pour les « smicards » même en y laissant l'ensemble de son salaire...

    Alors tous ces titres, qui les achète ? Qui les lit ?

    Tous ces titres, combien de tirages ?

    Tous ces titres comment vivent-ils ?

    Pour renflouer les caisses, des articles de certains de ces canards sont clairement des publireportages. Pour arrondir leurs maigres fins de mois certains journalistes demandent une commission lors de la rédaction d'un sujet.

    Dans ces conditions que signifie la liberté de la presse ?



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