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Les bouddhas veillaient sur la vallée (Afghanistan, mai 2004)
Les bouddhas ont pendant longtemps veillé sur cette vallée - ruban fertile dans un paysage de pierre et de poussière.
La falaise qui borde son flanc nord est percée d'alvéoles innombrables, des cellules de moines disparus il y a des lustres. Les bouddhas avaient survécu, jetant un regard paisible depuis leurs larges niches sur les champs de blé, les rangées de bouleaux et les quelques maisons en pisé s'étendant à leurs pieds.
Les niches sont aujourd'hui vides... La guerre, l'iconoclasme imbécile, la revanche symbolique sur ces gens peu enclins au talibanisme et voilà ces enveloppes de caillou mises à terre.Mais...
Dans chaque niche, les bouddhas ont laissé leur ombre, sans doute un changement de la rugosité du fond de l'alvéole jouant sur la lumière - qu'importe - c'est comme si le fantôme de chaque statue était resté présent dans cette vallée pour veiller encore longtemps sur la destinée de ses habitants.
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Commentaires
La vallée
Ce qui a du changer, autre les niches vides, se sont les traces de la guerre : cailloux blancs et rouges qui marquent les zones non déminées, carcasses de blindés, camp retranché néo-zélandais, et les voyageurs ont déserté les lieux, pour ne laisser que le personnel ONG ou ONU...
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salut, pas beaucoup changé de 73 à part que les niches des boudhas sont vides