• Nouakchott en octobre 1998

    Ayant la flemme de chercher les quelques feuilles de papier à lettre qui traînent au font de mon sac j'ai arraché ces feuilles d'un cahier présent à la case de passage Caritas.

    L'avion est sorti des nuages rougeâtres et soudain sur la gauche : la côte. Le désert coupé par une mer métalique, non pas comme en Bretagne mais plus dense.

    On ne comprend notre première vue de Nouakchott que plus tard. Comment ? Cette tâche grise sur le fond ocre du désert est une ville ? D'abord seules les installations portuaires modernes laissent croire qu'une ville pourrait être présente, là, entre les dunes et la mer. L'avion s'approche de la piste, la tâche grise devient myriade de petites maisons de cette couleur éparpillées sans aucun plan, quelques villas carrées de couleurs plus légères structurent quand même quelques quartiers.

    Des vieux avions russes, un char beige caché derrière une dune, des personnages curieux en habits traditionnels : l'aéroport est surprenant.

    Des avenues larges et des bâtiments ne dépassant pas les trois étages forment le centre de cette ville de 700 000 habitants. On voit passer quelques ânes tirant des charrettes aujourd'hui vides. Des camionnettes utilitaires Mercedes retaillées au chalumeau (des ouvertures ont été pratiquées sur les flancs de ces véhicules, elles sont parfois grillagées) peintes en jaune et vert circulent : ce sont les bus, d'étranges paniers à salade...

    La ville est construite sur du sable, là ou les routes ne sont pas goudronnées, le désert est présent. Le soir un vent marin rafraîchit l'air et l'odeur de la mer envahit la ville.

    On traverse Nouakchott de nuit, peu d'éclairage public, des personnages déambulent, ils semblent flotter dans leurs boubous clairs. Ils glissent d'un lieu à l'autre : encore des fantômes.



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