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Tegucigalpa - Tela (lettre du 1 décembre 2001)
La route vers Comayagua est similaire a celle que nous avions pris depuis Ocotal. Soudain une vallée semble couverte de pâtés de maisons poussant comme une mauvaise herbe. Ce sont des villages post-Mitch, la nouveauté par rapport aux villages dans lesquels ces gens vivaient avant l'ouragan, c'est que ceux-ci sont proches des lieux de travail, qui eux aussi semblent avoir pousses comme des champignons, ce sont de maquilas propriété de coréens, taiwanais ou citoyens des US.
Comayagua est l'ancienne capitale du Honduras, entre les basses maisons coloniales aux toits en tuiles, cinq églises coloniales aux gros clochers carres ont assure la conversion des peuples qui vivaient dans la région. La Coopération Espagnole est en train d'investir dans la rénovation de la ville. Toute la publicité pour les magasins du centre doit être faite sur du bois. La ville est belle et agréable on aurait envie d'y vivre un moment dans une maison en adobe avec un large patio. Cependant elle est comme aseptisée, trop propre, trop bourgeoise et les panneaux routiers bilingues rappellent a l'esprit la présence toute proche d'une base militaire US ou la Contra reçu une partie de son entraînement...
Encore des signes des échanges Sud - Sud : prenant le virage devant la petite église de la Merced, peinte en jaune et blanc, un camion TATA fabrique en Inde nous dépasse...
La plaine de San Pedro de Sula anciennement propriété de la United Fruit et couverte de bananiers est maintenant couverte en grande partie par la ville grandissante et plusieurs maquilas de plus. Malgré la preuve historique de la faillite du régime de concessions qui a régit l'investissement étranger dans cette partie du monde cela continue, a quand le terme "République Textilière" ?
Puis alors que nous approchons les caraïbes des deux cotes de la route les bananeraies s'étendent, puis des plantations de cocotiers, puis d'autres palmiers. Il faut croire que la United Fruit a encore quelques billes dans la place.
Bref, Tela, grande ville caraïbe, trop près du Honduras hispanisant pour que l'on se sente dans un autre monde. Bien que nous soyons en basse saison l'infrastructure touristique est bien présente. Pas de doute, nous sommes dans une station balnéaire.
Enfin, autour de nous il y a plusieurs villages Garifuna (ils sont maintenant plus de 100 000 au Honduras) que nous espérons visiter. Demain nous allons faire un délire écotouristique et visiter un parc naturel en kayak, ce sera sans doute intéressant.
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