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    Les rapports sociaux ont été épargnés de l'engouement pour le moderne. C'est bien dommage, car des rapports de type féodal sont courants. Tout est hiérarchisé et les sourires polis, les phrases d'usage etc. prennent bientôt l'allure d'un masque, parfois d'un outil de domination. Un vieux con avec lequel nous bouffons joue de son rang, il est paternaliste et méprisant (sans en avoir l'air). Il s'entête à vouloir me bourrer la gueule, le repas est une perpétuelle guerre des volontés...

    La jeunesse est prise d'une frénésie de consommation, y croyant voire une façon de se constituer en tant qu'individus, mais reste soumise a ces règles de conduite d'une époque révolue.

    Les jeunes qui se rebellent semblent persuadés que la rébellion ce sont les sports extrêmes, les cheveux rouges et les vacances en Thaïlande. Peut être qu'une infime minorité de ces "freeters" (de "free arbeiter") se radicaliseront.

    Le machisme est omniprésent mais dans une forme plus douce qu'au Nicaragua.

    Bien des femmes pensent s'épanouir en consommant librement. Elles se donnent des airs de vamps mais ne posent pas le problème du machisme comme un problème de société. Les femmes mariés travaillent rarement, les hommes sont cadres, les femmes office ladies au salaire inférieur (en France c'est pareil, mais au moins ça gueule !). C'est cela le plus pernicieux, montrer son désaccord c'est perdre la face, peu de personnes le font.

    Sur un pont à Harajuku des minettes déguisées en fantasme prennent la pose pour des salary men juste sortis du boulot (c'est l'infirmière, la poupée, la jeune mariée, la collégienne, et la vampire)...



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  • A bloc. Je reviens à bloc. Débordant d'énergie !

    Elle était sur scène les yeux légèrement voilés, l'air parfois ailleurs et pourtant - là.

    Un peu titubante ? Peut être. Parfois aux gestes mal assurés ? C'est possible.

    Elle touchait le micro de ses doigts pour y trouver la mesure, la bonne distance où se tenir.

    Mais elle présente, entière dans cette petite salle. Se livrant sans retenue.

    L'essence même gitane dans la posture, quelque chose d'une prêtresse candomblé dans larges vêtements blancs, dans la transe. Comme si elle devenait le conduit pour l'expression d'une chose profonde, mystérieuse, puissante.

    La puissance même. Le chant sans entraves. Un voix qui tout balaye et derrière la tristesse, la nostalgie et les amours perdus une immense joie de vivre partagée.

    J'en sors à bloc, laissant mes histoires de voyages géographiques pour ces quelques lignes d'un voyage musical...

    Et je ferais mien ce refrain :
    « jodido pero contento
    dolido pero despierto
    con miedo pero con fuerza
    Yo voy con miedo pero con fuerza »

    (au masculin, pour moi...)



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