•  

    Depuis mon dernier message, écrit à Xela sur les hauts plateaux du Guatemala, des longs kilomètres sont passés pour que nous arrivions à Chetumal sur le bord de la mer caraïbe. Cela me rend un peu difficile le compte rendu, je suis sur que trop de choses belles ou cocasses seront oubliées et que de toutes façon ce message sera encore trop long...

    Si je n'ai pas écrit depuis si longtemps cela est essentiellement à cause du coût prohibitif du courriel au Belize.

    De Xela nous sommes montés à Momostenango, village célèbre pour son travail de la laine. Une foire y terminait, les stands de jeux (tir à la carabine à air comprime, baby-foot et jeux d'arcade japonais remaniés tout cela sous des bâches en plastique) et de nourriture (frites grasses et poulet) attendaient leurs derniers clients. La foire avait fait quelques dégâts dans la communauté locale, des hommes fins bourrés gisaient sur le trottoir et une vieille femme en habit traditionnel interpellait les passants en Quiche. Au milieu de tout ce foutoir, le grand et imposant bâtiment municipal en jaune canari sur la place principale donnait au village un air de lieu ayant été important, en pleine décadence. L'hôtel quasiment vide ou nous avons logés semblait géré par un trio de gamins. Ambiance étrange...

    De là, en voyageant entre les éternels pins des hauts plateaux nous sommes allés à Totonicapan. C'est là qu'est né et que s'est battu Athanase Tzul, en 1820 il a mené une insurrection de paysans maya contre la domination espagnole, l'indépendance du Guatemala et des autres républiques centre américaines est venu un an après. Aujourd'hui il est considéré comme l'un de pères de la patrie et une statue de lui aux airs realsoc trône sur la place centrale de la ville. Cependant, son peuple reste de seconde zone dans ce pays, et il est mis en avant comme pour mieux faire oublier la réalité.

    La nuit venue, entre pétards et bougies, une crèche est transportée par des gamins à travers les rues, la procession est menée par d'autres gamins jouant du tambour sur des carapaces de tortues : c'est la posada, une représentation de Jésus et Marie cherchant refuge.

    Image surréaliste : le lavoir publique de Totonicapan semble inspire de l'oracle de Delphes, tout en colonnes grecques. Un groupe de jeunes femmes en huipil et corte font leur linge.

    Apres cela nous arrivons à Solola, le lieu où nous voulions aller lors de notre départ de Ciudad Guatemala... La ville est encore organisée en échiquier autour d'une place en pleine reconstruction. Les habitants sont des Kaqchiquel, leurs habits sont encore différents : le huipil porte de courtes et étroites manches et un col, il est a dominance rouge, le corte est noir avec une croix brodée de couleurs vives sur le devant. Les hommes portent des pantalons bariolés sur les quels ils attachent, à la manière d'un kilt, une couverture marron avec de points blancs en laine drue. Leurs chemises, aussi bariolées que leurs pantalons, sont brodées en blanc avec des motifs qui ressemblent, de loin, a ceux des chemises de cow-boy. En fait, les motifs représentent une chauve-souris, blason des Kaqchiquel.

    De Solola, on aperçoit deux des volcans qui surplombent le lac Atitlan. La vue est magnifique, deux cônes presque parfais se superposent et se reflètent dans la petite portion du lac que nous apercevons.

    Jour de marche à Solola : une cohue de personnes et de couleurs, ne pas avoir peur de jouer des coudes, même s'il y a des grands-mères ou des femmes portant leurs gamins, cela semble être la consigne. On y vend de tout, depuis des fausses montres japonaises fabriquées en République Populaire de Chine, jusqu'à de la sciure colorée pour faire des crèches. Des gens de plusieurs villages sont venus, chacun avec son traje (entre autres : des gars se baladent en kilt marron avec des chemises rouges aux cols brodes, ils portent ce qui ressemble a des chaussures de croquet; des femmes en tons bleus portent dans leurs tresses de longs tissus bleu et argent). Une flopée de touristes allemands débarquent d'un bus couchettes invraisemblable et s'enfoncent dans le marché, eux aussi ils portent un traje : veste safari, sandales birkenstock...

    Image d'un Guatemala inattendu : une femme Quiche range son téléphone portable Nokia dans son cabas et le couvre d'une écharpe colorée...

    Nous descendons sur le lac, je m'attendais au pire, mais c'est encore pire. Panajachel est un futur Marbella, que des restaurants et des hotels pour touristes, que de l'artisanat reconnu pour touristes (par exemple des coupes de pantalons pour femme à la mode faits dans des cortes de Chajul...). Déjà quelques hôteliers fous se sont permis de construire en hauteur et une ignoble tour blanche insulte le paysage. Nous partons aussi vite que nous sommes arrivés.

    San Pedro est déjà moins touristique, mais encore bien plus que tout le reste, ici l'ambiance est back-pack et ce sont des touristes jeunes (beaucoup d'entre eux ici pour apprendre l'espagnol - entre des mayas tzutuhil ?). Dans l'hôtel ou nous résidons il y a plusieurs japonais, un etatsunien parano et anarcoide vert (traduction libre de "green anarchist"), un couple d'hollandais très hollandais, deux belizéens...

    Nous voyageons autour du lac (je répète, le paysage est magnifique malgré le surpeuplement touristique). Comme les Alpujarras, trop beau pour être complètement inconnu...

    Santiago est en voie de devenir Panajachel, sur le bord du lac, cela l'est déjà, en s'en éloignant on arrive à rencontrer des gens du coin : encore quelques femmes aux turbans complexes en rouge, comme des galettes sur la tête, les hommes en shorts blancs, le plus riches avec des broderies d'oiseaux. Mais le tourisme a crée une bourgeoisie là ou il n'y avait qu'une noblesse "symbolique". Les liens de solidarité traditionnels se brisent. C'est la communauté maya ou j'ai vu le plus de mendiants âgés.

    San Marcos est le repère des riches babas, ici tout est guru méditation, sectes, mensonges et vidéo. Les riches babas ont achètes les bonnes terres agricoles proches du lac et y ont construit leurs somptueuses baraques entre la verdure. Sur le bord de lac ils se baignent à poil sans trop penser à l'immense pudicité des peuples à qui ils ont acheté les terres...

    San Juan, San Pablo, Santa Catarina et San Antonio sont encore épargnés et de petits gamins sortent des maisons en adobe lancer un "hola", si on y répond tous les gamins du quartier essayent. A San Pablo pendant que les mères font des balles en crochet pour vendre au marché, des gamines en corte et huipil jouent au basket : le basket féminin fait fureur tout autour du lac.

    Nous passons Noël à San Pedro, les japonais font la bouffe, c'est un bon moment entre des compagnons de route éphémères et amicaux.



    votre commentaire
  • De Nebaj à Sacapulas nous voyageons dans un camion bétailler avec les gens qui reviennent des marchés. De Sacapulas à Aguacatan nous reprenons un pick-up, les paysages sont arides en ce début de saison sèche et l'irrigation dans la plaine reverdi quelques champs, cela ressemble tellement à la vega de Orjiva en Espagne que je suis saisi d'un moment de nostalgie et de tristesse. Finalement nous réussissons à prendre un bus à Huehuetenango puis de là, le lendemain à Todos Santos Cuchumatan. De la route qui y monte (Todos Santos est à 2450 m d'altitude) nous pouvons voir au loin se découpant tels d'étranges triangles, deux ou trois volcans derrière la basse rangée de montagnes de Huehue.

    Ce bled est répute pour le fait que les hommes portent encore l'habit traditionnel : des pantalons rouges et blancs, des chemises au grand col brodé de violet et des chapeaux ronds faits d'une plante qui ressemble à l'esparto. Le seul problème c'est que le village à tellement reçu de publicité indirecte que maintenant cela semble le lieu de rendez-vous des backpackers du monde entier. Il y a trois écoles de langues (apprenez l'espagnol, le mam ou le tissage...). En plus il y a plusieurs hôtels, deux bars à toubabs (dans l'un d'entre eux nous avons une conversation mi-comprise avec un homme mam bourré qui nous parle de ses années de travail en Floride...), et même une japonaise seule qui déambule dans le marche comme si elle était à Tokyo.

    Nous avons cherche à voir l'éclipse du soleil (à 80 pourcent au Guatemala), pour cela nous avons grimpé d'un cote de la vallée de Todos Santos. J'y ai vu quelques colibris aux oreilles blanches mais pas l'éclipse, une épaisse brume s'étant abattue sur le village...
    Puis nous redescendons, accompagnés dans le bus, de deux suisses allemands et d'un couple de l'East End de Londres !

    De Huehuetenango à Xela j'ai le malheur de me retrouver coincé contre deux mayas évangélistes qui échanges des commentaires bibliques en espagnol entrecoupe de mots en ki'che, kakchiquel ou je ne sais quelle autre langue. Plus loin un barrage de police nous arrête et le flic, très poliment demande aux hommes de descendre. Pendant les 36 ans de Guerre Civile cela aurait été une mauvaise nouvelle. Je descends quand même peu rassuré, ils vérifient mon passeport et les carnets d'identité des guatémaltèques et nous repartons.

    Et nous voici dans la grande ville, d'étranges perspectives avec volcan, des rues qui montent et qui descendent, une arcade bourgeoise à moitié abandonnée, des bâtiments néoclassiques gris et des maisons basses au toit en tuile.

    <script language="JavaScript">



    votre commentaire
  • Nous arrivons à Ciudad Guatemala, deux millions d'habitants dans encore une autre cuvette montagneuse qui déborde. Les quartiers populaires sont construits sur des pentes trop fortes, trop loin des centres de travail... Un tas de sous-emplois pullulent en ville, des chiffonniers, des vendeurs et vendeuses ambulants, des cireurs de chaussures, des laveurs de pare-brises. Des gamins des rues se retrouvent dans les rues plus sombres pour sniffer de la colle. La violence est palpable, comme je l'avais perçu à Bogota. Nous y passons deux jours passablement nerveux.

    C'est dans cette ville que nous avons vues pour la première fois des femmes maya. Elles tiennent plusieurs des stands de fringues dans la 6eme avenue. Elles portent encore leur vêtement traditionnel : un "corte", pièce de tissu attachée autour de la ceinture par une longue ceinture; un "huipil", blouse souvent tissée à la main sur des métiers de ceinture; et une bande de tissu dans les cheveux. Si les formes changent peu entre les différents villages, les couleurs et les matières changent mille fois. Depuis les cortes au fond noirs pleins de motifs complexes en fil gris et argente de Quiche jusqu'au cortes bleu marine à fine rayures bleu pale des femmes de Todos Santos Cuchumatan. Depuis les huipils en tissus modernes blancs avec des fleurs dans la trame rebrodes avec des fleurs en couleurs de Quiche, jusqu'au huipils pleins de motifs abstraits en jaune et vert de Nebaj. Depuis les simples bandeaux de tissus unicolores qui sont tresses avec les cheveux en deux tresses attaches en bas par une boucle de Todos Santos Cuchumatan, jusqu'au bandeau multicolore semblable a une peinture de Sonia Delaunay termine de pompons que les femmes de Aguacatan transforment en couronnes de cheveux et de textile.

    A la sortie de Guatemala Ciudad nous nous faisons de nouveau arnaquer, tout va trop vite et je ne fais pas assez gaffe. Nous nous retrouvons dans un bus qui ne va pas où nous voulons aller et nous avons payé bien trop d'argent. Quand nous nous rendons compte du micmac nous sommes déjà sur la route. Peu importe, finalement, le bus va à Santa Cruz del Quiche, nous voulions y aller à un moment ou à un autre. Peu importe, deux femmes mayas nous aident à récupérer une partie de l'argent escroqué auprès de l'ayudante du bus. J'espère être plus malin la prochaine fois...

    Quiche, Nebaj, Chajul, nous rentrons dans les hauts plateaux, nous quittons les routes goudronnées, il arrive même que nous voyagions à l'arrière de pick-up entre sacs et poussière.

    A chaque fois nous traversons de magnifiques paysages, montagnes couvertes de pins, champs de mais prêts à être récoltés, maisons disséminées sur les pentes et les sommets des collines, le paysage est surprenament peuplé. Les maisons ont souvent un toit en tuiles et se situent par groupe de deux, trois ou quatre autour de places, comme les ruines des maisons de la noblesse maya classique que nous avons vues à Las Sepulturas au Honduras.

    Dans les villes et villages toujours une belle église blanche fait face à la place (celle de Nebaj est remplie de saints en bois devant les quels quelques fleurs ou des bougies font figure d'offrandes, celle de Chajul a une belle porte sculpte d'animaux stylisés comme ceux que les femmes Ixil portent sur leur huipil). Les marchés envahissent ces places et les rues adjacentes au moins une fois par semaine, sans doute de la même manière presque depuis des centaines d'années. Sous les auvents des maisons des femmes tissent souvent sur leur métiers à ceinture, on sent une activité fébrile sur le haut plateau, comme s'il fallait rattraper le temps tué et la peur des années de Guerre.

    <script language="JavaScript">

    </script>


    votre commentaire
  • Nous avons traversé de nombreux kilomètres, suivi plusieurs routes, cahoté dans des pick-up et à l'arrière de camions bétailliers, en plus, bien sur, des omniprésents bus scolaires américains pour arriver jusqu'ici, à Xela, le Xelaju Maya, Quetzaltenango, deuxième ville du Guatemala avec ses 250 000 habitants.

    Je vous avais laissé à Tela, au Honduras, l'une des capitales de Bananaland. Les bâtiments du compound de l'entreprise des USA qui gérait les bananeraies sont devenus un hôtel pour bourgeois, toujours aussi select, toujours aussi fermé au gens du coin. Du chemin de fer qui permettait l'exportation des bananes il ne reste que quelques rails à demi enterrés qui gênent le transit véhiculaire. Le quai où s'arrimaient des bateaux venus de l'autre coté des Caraïbes a brûlé, il n'en reste que des poteaux fantasmatiques s'éloignant dans la mer.

    Nous sommes effectivement allé faire un tour en kayak dans les mangroves, le tourisme, c'est le remplacement des bananes dans cette ville. Ce fut quand même une belle balade, le cul mouille, assis dans un kayak de mer, nous avons pénètre un labyrinthe de racines aériennes. Entre les branches, des hérons, des cigognes, un cormoran, un bébé caïman se réchauffant au soleil et deux singes hurleurs solitaires cherchant tribu...

    Cependant, peu de garifunas dans les locaux de l'agence qui nous a organisé la ballade, elle s'appelle pourtant "Garifuna Tours", les limites de l'écotourisme ?

    De là nous sommes allés à San Pedro de Sula, ville soulante, monstrueuse et arnaqueuse, deux gars se proposent nous montrer d'où partent les bus pour Copan Ruinas. Tout le long du trajet je suis en mode parano, en fin de compte ils m'amènent à une station de bus que j'aurais trouvé seul et me font payer leur gentillesse...

    Copan Ruinas est la première ville vraiment toubabisée que nous croisons dans notre périple. Des cars de touristes de toute nationalités débarquent, un tas de backpackers squattent les hôtels pas chers et un bon nombre de bars ont eu leur architecture intérieure relookée pour satisfaire les expectatives latinos des visiteurs. Les magasins d'artisanat sont remplis à craquer de produits du Guatemala et de mauvaises reproductions de stèles mayas classiques.

    Le site de Copan es tout simplement magnifique, je ne m'étendrais pas. Il est intéressant de se rendre compte que la chute de la civilisation Maya serait vraisemblablement due à la surexploitation d'un environnement fragile. Copan est un centre cérémoniel et administratif, nous avons aussi visité le quartier d'habitation noble de Las Sepulturas, tout voisin.

    Par une mauvaise route boueuse nous sommes rentrés au Guatemala, des gardes frontières martiaux armés d'Uzi protégent le passage, un frisson me parcours le dos. Rios Montt, Général putschiste responsable d'au moins 440 massacres dans des villages des hauts plateaux lors de sa politique contre-insurrectionelle destinée à détruire la base sociale des guérillas guatémaltèques (près de 100 000 morts), a été récemment élu président de l'Assemblée Nationale du Guatemala, son parti est au pouvoir et un militaire vient d'être nomme Ministre de l'Intérieur...

    <script language="JavaScript">

    </script>


    votre commentaire
  • La route vers Comayagua est similaire a celle que nous avions pris depuis Ocotal. Soudain une vallée semble couverte de pâtés de maisons poussant comme une mauvaise herbe. Ce sont des villages post-Mitch, la nouveauté par rapport aux villages dans lesquels ces gens vivaient avant l'ouragan, c'est que ceux-ci sont proches des lieux de travail, qui eux aussi semblent avoir pousses comme des champignons, ce sont de maquilas propriété de coréens, taiwanais ou citoyens des US.

    Comayagua est l'ancienne capitale du Honduras, entre les basses maisons coloniales aux toits en tuiles, cinq églises coloniales aux gros clochers carres ont assure la conversion des peuples qui vivaient dans la région. La Coopération Espagnole est en train d'investir dans la rénovation de la ville. Toute la publicité pour les magasins du centre doit être faite sur du bois. La ville est belle et agréable on aurait envie d'y vivre un moment dans une maison en adobe avec un large patio. Cependant elle est comme aseptisée, trop propre, trop bourgeoise et les panneaux routiers bilingues rappellent a l'esprit la présence toute proche d'une base militaire US ou la Contra reçu une partie de son entraînement...

    Encore des signes des échanges Sud - Sud : prenant le virage devant la petite église de la Merced, peinte en jaune et blanc, un camion TATA fabrique en Inde nous dépasse...

    La plaine de San Pedro de Sula anciennement propriété de la United Fruit et couverte de bananiers est maintenant couverte en grande partie par la ville grandissante et plusieurs maquilas de plus. Malgré la preuve historique de la faillite du régime de concessions qui a régit l'investissement étranger dans cette partie du monde cela continue, a quand le terme "République Textilière" ?

    Puis alors que nous approchons les caraïbes des deux cotes de la route les bananeraies s'étendent, puis des plantations de cocotiers, puis d'autres palmiers. Il faut croire que la United Fruit a encore quelques billes dans la place.

    Bref, Tela, grande ville caraïbe, trop près du Honduras hispanisant pour que l'on se sente dans un autre monde. Bien que nous soyons en basse saison l'infrastructure touristique est bien présente. Pas de doute, nous sommes dans une station balnéaire.

    Enfin, autour de nous il y a plusieurs villages Garifuna (ils sont maintenant plus de 100 000 au Honduras) que nous espérons visiter. Demain nous allons faire un délire écotouristique et visiter un parc naturel en kayak, ce sera sans doute intéressant.

    <script language="JavaScript">

    </script>


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique